Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

accès rapides, services personnalisés
Rechercher
Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie
UMR 7590 - Sorbonne Université/CNRS/MNHN/IRD

Médaille de bronze 2009 du CNRS

 Karim Benzerara ou le champ des possibles

  Ce chercheur s’est vu remettre la médaille de bronze 2009 du CNRS le 28 septembre 2010. Une distinction qui vient récompenser ses travaux en géomicrobiologie, une discipline qui cherche à comprendre les interactions entre le vivant et le minéral.



Entretien.

Que représente pour vous à 34 ans, l’attribution de cette médaille du CNRS et plus récemment, celle de la médaille Houtermans*?

Karim Benzerara : Ces distinctions contribuent avant tout à légitimer la géomicrobiologie en tant que discipline, non plus à la considérer comme un domaine posé en équilibre sur une frontière aux contours flous, entre sciences de la Vie et sciences de la Terre. Ces médailles symbolisent une certaine reconnaissance pour toute une communauté, tant au niveau français, qu’international.

Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours ?


K.B : Ma prépa bio, évidemment, puis ma formation à l’ENS est venue élargir le champ des possibles, avec une percée vers les sciences de la Terre. Mais sans conteste, c’est ma rencontre avec François Guyot déjà à l’Institut de minéralogie et de physique des milieux condensés qui a été décisive. Nous étions sur la même longueur d’ondes, tant sur le plan humain - ce qui prime pour moi-, que scientifique : aller sonder le vivant pour renseigner le passé ; comprendre des mécanismes de formation et non pas se contenter de récolter des données ! J’ai donc effectué une thèse sous sa direction, avec pour sujet, l’altération terrestre par des microorganismes d’une météorite.
 J’ai ensuite intégré le laboratoire en tant que chargé de recherches. Avec l’équipe, nous avons alors creusé trois thématiques en parallèle : déterminer dans quelle mesure les stromatolites** anciens se sont formés par le vivant, la préservation de fossiles dans les roches métamorphiques, l’oxydation du fer via les bactéries. Des énigmes scientifiques qui trouvent peu à peu leurs réponses.

Quel savoir-faire pensez-vous avoir acquis au fil des années et des collaborations ?

K.B : Tout d’abord, lors de mon post-doc à Stanford (Californie),  je me suis formé au Synchrotron, pour explorer la matière à l’échelle nanométrique. Cette expérience m’aide aujourd’hui dans mon rôle de coordinateur d’une ligne à SOLEIL***. Cette technique vient en appui de la microscopie électronique en transmission (MET) à laquelle j’ai été formé au cours de ma thèse au sein même du laboratoire par Nicolas Menguy.
Par ailleurs, il m’arrive d’être sollicité en tant qu’expert de STXM (Scanning Transmission X-Ray), une technique novatrice qui permet à basses énergies d’aller étudier, à une échelle de 20-25 nm, des éléments légers constitutifs de la matière organique tels que, le carbone, l’azote, l’oxygène, le souffre et des éléments plus lourds tels que,  le calcium, le fer ou l’arsenic…
Je suis donc amené à entretenir des collaborations internationales avec les Etats-Unis (Stanford, Berkeley), la Suisse, le Canada, ce qui n’est pas pour me déplaire. Cela m’a aussi permis de tisser des amitiés.

En empruntant ce « chemin » qui vous plaisait et que vous avez contribué à baliser, vers quoi vous orientez-vous désormais ?

K.B : Actuellement, nous étudions le devenir du carbone dans le métamorphisme, ainsi que les stromatolites actuels, en cherchant toujours à comprendre comment le vivant interagit sur le minéral.
Mais, comprendre si des acteurs biochimiques ou génétiques sont spécifiquement impliqués dans le processus de biominéralisation - ce qui implique de rentrer dans le processus biochimique -, m’apparaît comme le chantier à mener pour le futur.

To be followed …

*décernée par la "European Association of Geochemistry", chaque année à un scientifique de moins de 35 ans pour sa contribution  exceptionnelle en géochimie. Cette remise de médaille a été honorée de la présence de G.E Brown, professeur à l'université de Stanford
**construction calcaire en forme discoïde.  Si l’origine biologique des stromatolites les plus récents (moins de 350 millions d'années) est avérée, celle des stromatolites les plus anciens (de 350 à 3 500 millions d'années) est encore discutée.
***Source optimisée de lumière dénergie intermédiaire du LURE.

En savoir plus :


Page « Talents » (520 KB)

Page médaille Houtermans

Page d’équipe

 

 

 

16/02/16

Traductions :

    Zoom Science - La Collection de Microbialites du MNHN : étude géochimique à travers le temps et l’espace

    Les microbialites sont des structures sédimentaires microbiennes qui constituent certaines des plus anciennes traces de vie sur Terre. En raison de leur dépôt dans un large éventail d'environnements et de leur présence pendant la majeure partie des temps géologiques, les signatures sédimentologiques...

    » Lire la suite

    Contact

    A. Marco Saitta

    Directeur de l'institut

    marco.saitta(at)sorbonne-universite.fr

     

    Ouafa Faouzi

    Secrétaire générale

    ouafa.faouzi(at)sorbonne-universite.fr

     

    Jérôme Normand

    Gestion du personnel

    Réservation des salles

    jerome.normand(at)sorbonne-universite.fr

     

    Antonella Intili

    Accueil et logistique

    Réservation des salles

    antonella.intili(at)sorbonne-universite.fr

     

    Idanie Alain, Sanaz Haghgou, Hazem Gharib, Angélique Zadi

    Gestion financière

    impmc-gestion(at)cnrs.fr

     

    Cécile Duflot

    Communication

    cecile.duflot(at)sorbonne-universite.fr

     

     

    Expertiser une météorite

     

    Contact unique pour l'expertise de matériaux et minéraux

     

    Stages d'observation pour élèves de 3e et de Seconde

    feriel.skouri-panet(at)sorbonne-universite.fr

     

    Adresse postale

    Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie - UMR 7590

    Sorbonne Université - 4, place Jussieu - BC 115 - 75252 Paris Cedex 5

     

    Adresse physique

    Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie - UMR 7590 - Sorbonne Université - 4, place Jussieu - Tour 23 - Barre 22-23, 4e étage - 75252 Paris Cedex 5

     

    Adresse de livraison

    Accès : 7 quai Saint Bernard - 75005 Paris, Tour 22.

    Contact : Antonella Intili : Barre 22-23, 4e étage, pièce 420, 33 +1 44 27 25 61

     

     

    Fax : 33 +1 44 27 51 52